5. Aborder résolument le problème des langues dans l'école luxembourgeoise


A un moment où les autres pays de l'union européenne se mettent à apprendre des langues étrangères il ne peut s'agir pour le Luxembourg de renoncer à son multilinguisme. Il faut pourtant veiller à ce que cette pratique ne se pose en obstacle pour l'acquisition d'autres qualifications.

Un objectif de la formation scolaire doit donc demeurer une bonne maîtrise de l'allemand et du français ainsi qu'une introduction à l'anglais, comme outil de communication et de travail professionnel.

Four y arriver, il faut montrer clairement que les deux langues d'enseignement que sont l'allemand et le français ont une valeur égale dans le paysage linguistique du Luxembourg et il faut motiver les élèves à les acquérir toutes deux à un niveau équivalent, non seulement parce qu'il faut maîtriser ces deux moyens d'expression dans la vie courante, mais encore parce qu'elles donnent accès à deux cultures différentes, ce qui constitue un enrichissement considérable.

Il faut évidemment offrir à tous les élèves la médiation dont ils ont besoin pour acquérir ces langues et comme ils sentent selon leurs origines culturelles tantôt plus proches de l'une ou de l'autre, il. faut trouver les méthodes appropriées qui répondent aux besoins des uns et des autres sans pour cela séparer les deux groupes d'apprenants, car il faut garder à l'esprit que les élèves sont aussi des ressources les uns pour les autres.

Cela demande une approche méthodologique complexe dans l'apprentissage des langues.

Comme on peut constater que l'apprentissage de l'allemand est plus facile pour les enfants qui maîtrisent bien la langue luxembourgeoise, qui doit par ailleurs garder toute sa valeur en tant que principale langue de communication orale, il faut encourager les résidents non-luxembourgeois à apprendre le luxembourgeois en leur accordant les crédits d'heures sur leur temps de travail. Il faut également veiller à ce que les enfants non-luxembourgeois soient scolarisés dans des classes préscolaires fréquentées également par des enfants luxembourgeois. La même remarque vaut également pour les projets d'éducation précoce.

Les élèves qui à l'issue du cycle inférieur de l'enseignement secondaire technique ne maîtrisent pas assez l'une des deux langues d'enseignement doivent pouvoir choisir entre l'allemand et le français comme langue véhiculaire dans la plupart des formations professionnelles notamment de type CATP.



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  1. Développer et défendre l'école publique
  2. Donner à l'école publique les moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs ambitieux
  3. Transformer l'organisation de l'école pour la rendre plus démocratique et plus efficace
  4. Rénover les contenus et les méthodes d'enseignement
  5. Aborder résolument le problème des langues dans l'école luxembourgeoise
  6. Créer les conditions d'une formation tout au long de la vie