SEW/OGBL - Entrevue avec la Ministre de l'Education nationale
Le 15 décembre, une délégation du comité du secondaire du SEW, composée de Simone Flammang, Guy Foetz, Chantal Serres, Danièle Nieles, et Sonja Delli-Zotti a eu une entrevue avec Madame la Ministre Mady Delvaux- Stehres assistée de ses conseillers Messieurs Koenig, Hansen, Wilmes et Barthélemy. A l'ordre du jour figuraient:
Les représentant/es du SEW ont demandé à la Ministre de stopper net le recrutement de chargé/es de cours qui sont de plus en plus nombreux dans nos lycées. Toutefois le SEW ne s'oppose pas à une régularisation des chargé/es de cours en place sous condition qu'ils suivent une formation pédagogique préalable obligatoire.
La Ministre de l'Education nationale a confirmé que les lycées et lycées techniques ne devront plus dorénavant recourir à l'engagement de chargé/es de cours; dans ce sens une lettre aux directions des établissements serait en voie.
Il est incompréhensible et inadmissible que le taux d'échec à l'examen-concours dépasse les 50% dans certaines branches, de sorte que les postes disponibles ne peuvent même pas être occupés alors qu'il y a pénurie d'enseignant/es. Le SEW a rappelé ses revendications:
• rendre le concours plus transparent, notamment les exigences et critères de correction
• suspendre le volet « examen » du concours
• organiser les épreuves avant la rentrée et fixer le début du stage au premier trimestre
• augmenter le nombre de stagiaires à recruter de sorte que le manque d'enseignant/es actuel soit résorbé.
La ministre a soutenu la demande du SEW pour une meilleure transparence des examens-concours, notamment au niveau du recrutement des membres des jurys et l'accès à leurs épreuves de la part des candidats refusés. Elle veut analyser aussi la possibilité d'organiser les concours avant le début de l'année scolaire et de faire démarrer le stage dès le 1er trimestre.
Les représentant/es du SEW ont rappelé leurs revendications de longue date:
• rapprochement entre la formation théorique et la pratique
• formation des tuteurs et des formateurs
• harmonisation entre formation théorique et examen pratique de fin de stage
• évaluation qualitative régulière de la formation
Tout cela devrait faire l'objet d'un cahier des charges du MEN à l'intention de l'Université du Luxembourg.
Les deux délégations étaient d'accord pour dire que l'amélioration de la formation dans le cadre du stage pédagogique passe par un nombre plus réduit de formateurs et formatrices, travaillant en équipe et disposant d'un temps de travail suffisant pour réaliser cette tâche d'où nécessité de mettre en échec l'article 39 de la loi portant création de l'UdL et qui prévoit l'obligation pour un/e « enseignant/e vacataire » d'avoir une tâche complète au lycée.
Le SEW y est en principe favorable, même s'il subsiste de nombreuses questions, à condition toutefois qu'on
• doive être détenteur d'un master académique disciplinaire pour accéder au Master 1
• instaure un quota d'enseignant/es des lycées et lycées techniques au niveau des formateurs et formatrices du Master 1 pour garantir le lien avec la pratique pédagogique dans les écoles
• donne aux professeur/es la possibilité de suivre la formation du Master 2 en cours d'emploi.
Communiqué par le SEW/OGB-L Luxembourg, le 19 décembre 2005