27.08.2003

A l'approche des élections législatives de 1999 (?) le gouvernement semble enfin infléchir sa politique d'austérité quant au recrutement de personnel enseignant qualifié dans l'enseignement secondaire et secondaire technique. En effet, d'après l'arrêté ministériel du 31/07/98 reproduit ci-dessous, 125 (!) candidats seraient à admettre au stage pédagogique en 1998/99.
Sans vouloir minimiser l'effort ou être rancunier, il faut pourtant noter que ce revirement constitue une réponse bien tardive à une situation devenue intenable dans l'enseignement postprimaire, et que les syndicats n'ont cessé de mettre en évidence au cours des dernières années.
Le fait que - contrairement à la philosophie de base du projet de règlement grand-ducal portant réforme du stage pédagogique - les stagiaires "nouveau modèle" seront quand-même chargés d'une classe à raison de 6 leçons hebdomadaires pendant la 1re année de stage, montre d'ailleurs que le manque flagrant de personnel est devenu un obstacle pour les propres projets du MENFP. Nous regrettons cette modification du projet de la réforme du stage, qui s'éloigne ainsi davantage encore de ce que le SEW avait préconisé.
Si l'admission prévue de 125 nouveaux stagiaires constitue un premier pas dans la bonne direction, d'autres devront suivre: 600 engagements pendant les cinq années à venir seront nécessaires, rien que pour maintenir le niveau actuel du rapport "nombre d'élèves par enseignant" (situé à 12) !
N'oublions pas en effet que pendant cette même période, la population scolaire augmentera de 950 élèves par an en moyenne et que plus de 150 enseignants partiront en retraite !
Espérons que suffisamment de candidats se présenteront et réussiront le concours d'admission au stage ! Le recrutement restrictif des 10 dernières années a découragé nombre d'étudiants à entamer des études en direction de l'enseignement.

Guy Foetz