Avis du SEW/OGBL sur le projet de loi portant modification de la loi sur le Service de la coordination de la recherche et de l'innovation pédagogique et technologique (SCRIPT) (Journal 2/2008)

29.04.2008

En ce qui concerne le volet visant à créer une
Agence qualité, le SEW/OGBL renvoie à ses
réflexions critiques formulées dans sa prise de
position sur le premier projet de loi et dont le présent
projet de loi ne tient pas compte.

Il est évident qu'actuellement il n'existe nulle part des
instruments de mesure de la qualité de l'enseignement
qui seraient incontestés. On connaît en revanche
nombre d'effets pervers induits par ces évaluations.
Il faudrait se donner les moyens d'éviter ceux-ci et
d'avancer à pas mesurés, en tenant compte des expériences
réalisées dans d'autres pays. À force de vouloir
tout chiffrer, on aboutira inévitablement à un «ranking»
des écoles tout à fait néfaste pour la qualité, tant des
écoles primaires que des établissements secondaires.
Les mesures prévues par le texte nécessiteraient des
moyens énormes à mettre en oeuvre. Ces moyens
risqueront de nous faire défaut plus tard quand il s'agira
de tirer les conséquences des évaluations et d'apporter
les améliorations nécessaires.
Par ailleurs, le contrôle des activités d'évaluation par un
Conseil scientifique, nommé par le ministre, dont les
membres chargés de l'évaluation risquent d'échapper
à tout contrôle indépendant de la tutelle politique,
ainsi que par le Conseil supérieur de l'éducation nationale,
qui n'est pas outillé pour établir un tel contrôle
de manière satisfaisante, n'est pas vraiment sérieux.

Il faudrait un réel organe de contrôle autonome regroupant
les différents partenaires et outillé en fonction de
l'établissement d'expertises en la matière.

La formation continue des enseignants doit être organisée
en étroite collaboration avec l'Université du
Luxembourg et doit être certifiée en ECTS. Par ailleurs,
il faut absolument que la formation continue soit organisée
en cogestion avec les syndicats des enseignants.