27.08.2003

Concours de recrutement pour le stage pédagogique
Les revendications du SEW:

- suspendre le concours dans les branches à pénurie !
- augmenter substantiellement le nombre de stagiaires à recruter !
- rendre le concours plus transparent !

C'est à peine croyable: l'enseignement manque de personnel qualifié dans de nombreuses branches et que se passe-t-il chaque automne? De nombreux et nombreuses candidat-e-s qui ont un diplôme homologué par l'Etat luxembourgeois se voient refusé-e-s au concours-examen parce que ces jeunes diplômé-e-s ne sont pas jugé-e-s assez qualifié-e-s pour accéder au stage pédagogique aux yeux des membres de leur jury, des professeur-e-s qui n'ont pas passé un tel examen sans que personne ne mette en doute leurs compétences !

Conséquence directe: les directions des divers établissements sont obligées d'engager les mêmes personnes, ou, pire, des personnes non qualifiées pour assurer les cours des classes restés en suspens. Scandale aux yeux du SEW !

En l'espace de seulement 3 ans, le nombre des chargé-e-s de cours s'est ainsi accru pour atteindre le même niveau qu'en 1997, soit 223 chargé-e-s. Pourtant le ministère avait promis aux trois syndicats d'enseignant-e-s de ne plus procéder à l'engagement de chargé-e-s mais de prévoir un nombre suffisant de postes!

Quelques chiffres, pour démontrer à quel point la situation est précaire:

- chaque année il y a 1000 élèves supplémentaires dans nos lycées,
- au cours des 5 prochaines années, 370 professeur-e-s partiront à la retraite,
- le nombre de recrutements prévu dans le programme gouvernemental de 1999 suffisent tout juste à stabiliser la pénurie au niveau actuel.

Or, les nombreux échecs aux épreuves de langues préliminaires et au concours-examen ne permettent même pas d'atteindre le nombre insuffisant de postes prévu dans le programme gouvernemental:
- 91 candidat-e-s au lieu de 125 en 1998/99
- 112 au lieu de 155 en 1999/2000 ...

Et cette année les premiers résultats ne semblent guère plus prometteurs! Évidemment le SEW ne préconise pas d'accepter "n'importe qui" dans le stage pédagogique. Ce que nous voulons, c'est:

- que les épreuves de langue se limitent à évaluer les capacités des candidat-e-s au niveau de l'expression écrite et orale courante: il ne s'agit ni de tester une deuxième fois les connaissances linguistiques de nos bacheliers et bachelières du ES et EST ni de faire subir p.ex. un test de grammaire française à l'ingénieur-e qui vient de terminer ses études en Allemagne !

- que les candidat-e-s titulaires d'un diplôme reconnu officiellement par l'Etat luxembourgeois soient dispensé-e-s de faire le concours-examen dans les branches où il y a pénurie!

D'autre part, nous demandons au Gouvernement de contrecarrer énergiquement le manque d'enseignant-e-s qualifié-e-s dans l'enseignement postprimaire et d'augmenter substantiellement le nombre de stagiaires à recruter !

Pour le concours subsistant dans les branches où le nombre de candidat-e-s dépasserait les postes à pourvoir, nous exigeons
- que les épreuves des années précédentes soient publiées afin de permettre aux candidat-e-s de mieux se préparer;
- que les objectifs et les critères d'évaluation tant des épreuves de langues que du concours de recrutement dans la spécialité des candidat-e-s soient rendus apparents afin d'informer les candidat-e-s de ce qu'on leur demande;
- que les jurys motivent leur décision par écrit et que cette motivation soit communiquée aux candidat-e-s.
Nous attendons aussi que dorénavant les membres des jurys du concours soient recruté-e-s par voie d'annonces officielles à afficher dans tous les lycées et lycées techniques et sélectionné-e-s sur base de critères connus d'avance et vérifiables.


Luxembourg, le 12 décembre 2000
SEW/OGB-L