Interpellation sur l'enseignement supérieur et la Motion La Chambre des Députés

30.03.2001

Interpellation sur l'enseignement supérieur et la Motion La Chambre des Députés - considérant le Livre Blanc de l'enseignement supérieur au Grand-Duché de Luxembourg; - considérant l'arsenal législatif cohérent, innovant et performant mis en place depuis 1987, avec la loi sur la recherche et l'innovation (1987), la loi sur l'enseignement supérieur (1996) et la loi sur le Fonds national de la recherche (1999); - considérant la volonté unanimement proclamée de tous les acteurs politiques, économiques et culturels d'investir dans une société du savoir; invite le Gouvernement - à évaluer régulièrement la mise en oeuvre de la loi de 1996 tant au CUNLUX qu' à l'IST, à en informer la Chambre des Députés et, le cas échéant, à proposer des modifications à la dite loi pour permettre à l'enseignement supérieur de se développer pleinement dans notre pays; - à développer une stratégie visible et crédible couvrant les activités publiques en matière d'enseignement supérieur initial et continu et en matière de recherche, développement et innovation (RDI), en concertation avec tous les acteurs du terrain et du Conseil National de l'Enseignement Supérieur (CNES); - à centrer cette stratégie sur la mobilisation de tous les acteurs en vue des mêmes objectifs d'intérêt national et sur la synergie profonde entre les établissements d'enseignement supérieur et de recherche (CUNLUX et CRP Gabriel Lippmann; IST et CRP Henri Tudor; CHL et CRP Santé); - à veiller à ce que les efforts entrepris par le Fonds national de la recherche se développent de façon continue en fonction des besoins du pays; - à renforcer le dispositif d'offres de formation continue de niveau universitaire et post-universitaire dans le sens d'une meilleure flexibilité, à l'exemple des premières initiatives du CRP Henri Tudor et de l'IST dans le cadre du Groupement d'Intérêt Economique (GIE) "Formation Continue de l'Ingénieur et du Cadre, SITec"; - à veiller en général à la qualité de l'enseignement supérieur initial et continu et à procéder, dans l'immédiat, à l'évaluation, par les étudiants du CUL et de l'IST, de toutes les prestations d'enseignement de l'année académique 1999 - 2000; - à charger le CNES d'élaborer une charte des droits et devoirs de l'étudiant, comme élément central d'un système de qualité totale à mettre en oeuvre dans tous les établissements d'enseignement supérieur; - à encourager le CUNLUX à mettre en place dans les trois années à venir pour les départements qui réunissent les conditions d'opportunité et de faisabilité un premier cycle complet de deux années; - à procurer au CUNLUX, avec le CRP Gabriel Lippmann, les moyens nécessaires pour son extension et son approfondissement en matière d'enseignement et de recherche; - à promouvoir un statut du chercheur-enseignant permettant à de jeunes chercheurs de transmettre leurs compétences par l'enseignement au CUNLUX et à l'IST; - à doter le CRP-Santé de locaux appropriés et suffisants à proximité du CHL; - à veiller à ce que les CRP puissent disposer d'un cadre du personnel stable, à côté du personnel engagé sur contrat; - à suivre de près l'évolution de l'IST où le nombre de futurs diplômés risque de diminuer de façon dramatique alors que la demande ne cesse d'augmenter, ce qui risque d'entraver lourdement le développement des PME en général et des créations d'entreprises en particulier; - à encourager dans tous les instituts d'enseignement supérieur une politique du personnel rigoureuse en ce qui concerne les critères de nomination ainsi que l'activité d'enseignement et de recherche; - à prévoir, quant à l'intégration de l'ISERP et de l'IEES dans la loi de 1996, une solution d'avenir pour permettre à ces instituts de se développer selon des critères universitaires de haut niveau et aux étudiants de ces instituts de faire une partie de leurs études à l'étranger; - à préciser ses vues en matière de zone d'activité universitaire quant à l'emplacement et à éviter un éparpillement des fonctions (recherche, enseignement, activité publique) des différents campus; - à faciliter la venue au Luxembourg et l'intégration dans les établissements publics d'enseignement et de recherche d'experts et de scientifiques ressortissants de pays n'appartenant pas à l'UE; - à développer une politique systématique en faveur du logement étudiant, en construisant p.ex. une résidence pour étudiants; - à rendre possibles aux adultes salariés, par des aménagements du temps de travail et des aides financières, des études universitaires; est convaincue que l'Université de Luxembourg, réseau d'établissements autonomes et responsabilisés et d'instituts existants et à créer qui travaillent en étroite collaboration avec des universités étrangères, offrira aux jeunes et moins jeunes des possibilités de formation initiale et continue essentielles pour le développement du pays et l'attrait de son site dans l'optique d'une croissance qualitative. Ben Fayot