Le stage pédagogique,- une histoire sans fin
Décidément, cette réforme traîne !
et de nouveau, le fil des informations s'est rompu sur ce dossier entre le SEW et le MENFP.
La discussion tourne maintenant autour des contenus et des modalités du nouveau stage pédagogique, le cadre étant déjà défini par les projets de loi que nous avions présentés et commentés dans l'article du SEW-Journal no 6 de l'année passée.
Dès le début, le SEW doutait que le MENFP puisse réussir à tout mettre en place en si peu de temps puisque le nouveau stage doit démarrer en janvier 1999 ! Entre-temps, les signes qui confirment nos craintes se multiplient malheureusement: des entrevues avec le ministère sont reportées aux calendes grecques, le cahier des charges qui devait déjà être prêt pour le mois de janvier ne nous a toujours pas été présenté, de même que le tableau des modules sur lesquels le nouveau stage sera basé.
Lors de notre dernière entrevue, qui date du 30 janvier, nous avions conseillé aux représentants du ministère de se déplacer dans les lycées et lycées techniques pour expliquer le nouvel esprit de ce stage - qui nous semble vraiment intéressant et prometteur, mais qui reste très largement tributaire de la bonne volonté et de la motivation des tuteurs et tutrices.
Un simple appel aux candidatures risque en effet de passer inaperçu et nombre de collègues hésiteront sans doute à s'engager si on ne leur donne pas d'informations assez précises, et s'ils n'obtiennent pas des garanties en ce qui concerne les décharges pour cette nouvelle tâche, qui représente sans aucun doute un grand défi pour chacun-e qui s'y engage. Il avait donc été convenu (le 30 janvier.') qu'une telle « campagne de recrutement » aurait lieu au mois de mars; or rien n'a bougé jusqu'à présent et les documents qu'on nous avait promis pour "très bientôt" ne nous sont toujours pas parvenus ... .
Tout cela est bien peu sérieux si l'on considère l'importance capitale de la formation initiale pour les enseignant-e-s et la pratique d'un métier en pleine mutation et aux exigences de plus en plus complexes!
Et si la ministre de l'Education nationale mettait enfin les bouchées doubles et veillait à ce que les projets entamés se réalisent dans les délais ? Si elle donnait, aussi, peut-être, à ses fonctionnaires la possibilité matérielle de tenir leurs engagements en ne leur confiant qu'un nombre restreint de dossiers auxquel ils pourraient alors se consacrer plus intensivement !
Chantal Serres