Une entrevue intéressante, mais peu de concessions ! 27/6/2003

27.06.2003

Le 27 juin, une délégation du comité de l'enseignement secondaire du SEW/OGB-L a rencontré la Ministre de l'Education nationale afin de revenir sur certaines revendications et d'être informé sur plusieurs dossiers.
Le SEW a salué la nouvelle procédure des nominations et mutations du personnel enseignant des lycées et lycées techniques, qui respecte le principe de l'ancienneté de service. La Ministre a précisé qu'en principe un directeur ou une directrice ne peut pas refuser l'entretien, respectivement sa signature, indispensables à la mutation d'un-e enseignant-e.
En revanche, au niveau des mesures revendiquées par le SEW pour rendre l'examen-concours de recrutement plus transparent, aucune concession de la part du MENFPS n'est à noter, sauf que le même objectif fondamental sera clairement énoncé dans l'arrêté de chaque branche à partir de la rentrée 2003/2004 et que les candidat-e-s seront informé-e-s expressément, lors de la réunion d'information, qu'ils et elles peuvent demander les raisons de leur refus éventuel au président ou à la présidente de leur jury. Ainsi donc, la Ministre continue à refuser que les questionnaires des années précédentes soient publiés et que les candidat-e-s qui ont échoué reçoivent une explication écrite motivant leur échec. De même les membres des différents jurys continueront à être coopté-e-s; il n'y aura donc pas d'appel aux candidatures. La deuxième session de l'examen-concours organisée pour la première fois cette année a permis de recruter 28 personnes supplémentaires sur un nombre de 43 postes qui restaient à être occupés après la première session (sur un total possible de 145 postes). Conclusion: même si la situation s'est améliorée, la pénurie perdure.
La création d'un pool d'enseignant-e-s auxiliaires servirait à régler la situation précaire des chargé-e-s d'éducation, employé-e-s à durée déterminée. Une formation initiale minimale serait requise (p.ex. bac+2 ou bac+3) et ces personnes devraient suivre une formation de 120 heures qui reste à être définie. Elles ne seraient plus affectées à un établissement particulier mais seraient employé-e-s là où il y a des besoins. Tout en approuvant que le MENFPS tende à régulariser ainsi la situation de personnes travaillant depuis des années dans les lycées et exige d'elles une formation, le SEW a protesté une fois de plus contre le fait que l'Etat crée par là une nouvelle carrière et a insisté qu'on arrête d'engager des chargé-e-s qui devraient à leur tour être « régularisé-e-s » dans quelques années.
Une vraie réforme des commissions nationales de programmes telle qu'elle avait été annoncée il y a quelques années n'est pas en vue. Néanmoins, la Ministre reconnaît la nécessité de leur conférer nettement plus de moyens: dès la rentrée, les CNP d'allemand, de français et de mathématiques (d'autres CNP suivront) disposeraient de plus d'heures. Dans ce contexte, deux groupes, l'un pour l'ES et l'autre pour l'EST, auraient été constitués afin de réfléchir au programme fondamental à arrêter dans les branches principales pour le cycle inférieur. Le SEW a réitéré sa revendication d'une collaboration plus étroite entre les CNP du secondaire et du secondaire technique.
En ce qui concerne les épreuves communes en allemand, français et mathématiques qui ont eu lieu dans les classes de 9e, la Ministre a insisté que ce type d'épreuves, également prévues pour les classes de Ve dès l'année prochaine, ne serait pas une sorte d'examen, mais aurait pour seul but une autoévaluation de l'enseignant-e. Ces épreuves devraient lui permettre de mieux situer le niveau de sa classe. Dans ce sens, il n'y aurait pas de double correction, ni de comparaison entre les différents lycées au niveau national. En revanche, une moyenne nationale serait calculée qui devrait permettre au titulaire de savoir où se situent les performances de sa classe. Le SEW a invité une fois de plus la Ministre à veiller qu'en langues, cette épreuve n'insiste pas trop sur la grammaire, mais comporte pour la moitié des exercices d'expression libre, même si cela est plus difficile à évaluer. La Ministre s'y est engagée et a partagé le point de vue du SEW qu'un poids trop important de la grammaire serait contre-productif.

Luxembourg, le 1er juillet 2002 Communiqué par le SEW/OGB-L.