27.08.2003

Le Service Information et Presse du gouvernement nous apprend que la Ministre de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Mme Erna Hennicot-Schoepges, a présenté au conseil de gouvernement du 19 juillet 2002 l'avant-projet de loi portant création de l'Université de Luxembourg, qui fixe les principes fondateurs de l'Université et trace le cadre pédagogique, scientifique et administratif dans lequel l'Université organisera ses formations et sa recherche et que les membres du Gouvernement en poursuivront l'analyse lors des prochaines séances.
Rappelons à ce sujet le communiqué suivant du SEW datant du 4 juillet dernier :

Université de Luxembourg: Attention aux dérives !

Suite à une rencontre avec des responsables de l'Association des Enseignants Chercheurs des établissements de l'Enseignement Supérieur au Luxembourg (AECS), le SEW tient à prendre position sur le projet de l'Université de Luxembourg, dont le dépôt semble imminent.
D'ores et déjà, le SEW souhaite attirer l'attention des responsables politiques sur les points suivants :
- Au lieu mettre en place des structures démocratiques, ce projet accorde un pouvoir excessif au recteur-président de la nouvelle université.
- En prévoyant, à côté de trois facultés, la création de toutes sortes d'instituts interdisciplinaires, ce projet ouvre la voie à un clientélisme à la luxembourgeoise au niveau des postes de direction de ces instituts.
- En créant une faculté carrément « résiduelle » pour les sciences humaines, les sciences de l'Education et les Arts, ce projet jette dans un même panier une panoplie d'organismes, qui présentent des caractéristiques très divergentes et un degré de préparation aux nouveaux défis très variable.
Le SEW/OGB-L s'inquiète de la tournure que prend ce projet. Il demande aux responsables du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de renoncer à un dépôt précipité et de reprendre la discussion sur la base notamment du principe de la liberté académique et du rôle primordial qu'un tel projet universitaire est appelé à jouer: celui d'offrir un enseignement universitaire conduisant à des diplômes efficaces répondant aux besoins professionnels, culturels et intellectuels de la société luxembourgeoise et de la région dans laquelle elle s'insère.
Parmi ces besoins, nous insistons sur la nécessité de la recherche pédagogique dans le domaine des langues.
Par ailleurs, nous plaidons
• pour la continuité de l'enseignement public luxembourgeois, incluant l'enseignement supérieur et son corollaire naturel, la recherche universitaire ;
• pour le retour de la formation des enseignant-e-s sous la tutelle du Ministère de l'Education nationale.

Luxembourg, le 4 juillet 2002
Communiqué par le SEW/OGB-L