Entrevue MENFPS-SEW du 3 février 2003

03.02.2003

Présences SEW: Chantal, Ally, Guy, Sonja

- Avant-projet de loi sur l'organisation des lycées et lycées techniques: suites données à notre lettre du 5 novembre 2003 et au communiqué commun APESS-FEDUSE-SEW?

Mme Brasseur nous annonce que dans le texte du projet de loi portant organisation des lycées et lycées techniques, l'article concernant les attributions du conseil d'éducation a été sensiblement modifié. Ce nouveau texte a été déposé à la Chambre des députés.

? demande du nouveau texte par Guy.

- Réforme du cycle inférieur de l'enseignement secondaire technique :

Ally pose différentes questions :
Pourquoi ce projet-pilote a-t-il été élaboré en toute confidentialité sans demander les avis des différents syndicats et partis politiques ?
Comment le ministère veut-il établir un nouveau programme adéquat dans une telle période limitée ?
Quelles sont les finalités de ce projet et quelle validité aura le diplôme de fin d'études secondaire technique dans l'avenir ?
On est d'avis qu'on fera dans ce cas-ci un pas en arrière et qu'on retournera dans le cadre d'une école professionnelle d'avant la loi de 1979. Comment pourra-t-on donc garantir un certain niveau ?

M. Koenig illustre que le but de ce texte est de remanier le niveau de langues ainsi que les cours de mathématiques actuellement en vigueur. Les élèves garderont le même enseignant de la classe de 7ème jusqu'à la 9ème, ce qui ne signifiera pas qu'ils auront automatiquement tous le même diplôme à la fin du cycle inférieur. Par ailleurs, les élèves du préparatoire ont besoin d'une personne de référence et d'un encadrement qu'ils n'ont pas forcément à la maison.

M. Barthélemy nous précise que les directeurs des lycées techniques ont été consultés il y a 2 ans pour les informer qu'il y aurait une réforme du cycle inférieur de l'enseignement technique. L'idée essentielle est de donner une certaine autonomie pédagogique aux lycées techniques.

Ally souligne que ce projet ne réforme pas le contenu; il s'agit d'une véritable restructuration fondamentale.

Chantal demande s'il a été fait appel à un institut de recherche pour faire analyser et évaluer ce projet.
M. Koenig nous explique que les élèves d'une 10ème ne sont même pas capables de rédiger une courte dissertation et qu'en raison du nombre élevé d'échecs, la moyenne d'âge des classes augmente constamment. Ce seraient les deux raisons principales pour lesquelles le ministère élabore ce projet.
Par ailleurs, pour éviter les problèmes pouvant résulter de différences intra-classes trop fortes, les lycées pourraient librement organiser des classes fortes, moyennes et faibles.

Guy souligne que le problème principal est la multiplicité des langues dans nos écoles et que la réforme devrait donc débuter déjà à l'école primaire.
Mme Brasseur est convaincue que la réforme de l'enseignement primaire serait prioritaire, mais elle n'a pas envie d'attendre à ce que les nouvelles mesures qui y ont été prises ne portent leurs fruits avant d'entamer une réforme du cycle inférieur. Étant donnée que beaucoup de nos élèves ont été mal orientés dès le début, ils n'ont plus le temps d'attendre encore des années.


- Formation professionnelle :

Nous demandons des informations concrètes sur la situation et l'évolution du préparatoire

M. Brix donne quelques chiffres :
- 10% des élèves au Luxembourg fréquentent des classes du cycle préparatoire.
- Le nombre d'élèves en possession d'un C.I.T.P., ainsi la demande des postes d'apprentissage augmente constamment, tandis que les offres sur le marché professionnel restent stables.
Il faudra attendre encore 2 ans avant de disposer d'un suivi des élèves au niveau national.

Question de la part du SEW: « Est-ce qu'une réforme de la formation professionnelle est prévue ? »
Réponse: « Un papier de réflexion a été déposé à la chambre des députés et sera discuté prochainement. »
? Demande du papier par Chantal

Le ministère est en train de préparer un programme en vue de la création de filières francophones (notamment dans les formations commerciales)

Les infrastructures des bâtiments constituent un problème supplémentaire dans le régime préparatoire. Est-ce qu'il existe déjà un projet de construction d'un nouveau lycée ?

Selon Mme Brasseur un régime préparatoire sera intégré dans chaque nouveau lycée technique vu les infrastructures désastreuses qui existent actuellement dans ce régime. Une annexe du Lycée Technique du Centre sera réalisée à Dommeldange; elle ne comprendra pas uniquement des élèves du préparatoire.

Chantal fait remarquer que la collaboration entre le CPOS, l'ADEM et l'ALJ ne fonctionne que très rarement. Mme Brasseur est consciente de la situation actuelle défavorable et nous rassure qu'elle veillera à une meilleure collaboration.