L’utilisation de Scolaria: Quelques propositions pour transformer un instrument de contrôle en un outil utile à la gestion des écoles par les comités d’école

06.12.2010

Depuis quelques années, c’est aux enseignants d’encoder les données relatives à l’école dans l’outil Scolaria.

Et, comme chaque année depuis, cela ne se passe pas sans problèmes: soit il n’y a pas d’accès, soit on ne peut pas rentrer de données, soit il y a des intervenants qui manquent, des classes qui manquent, soit on ne trouve pas ses élèves, et ainsi de suite.

En plus, alors que toutes les données y sont entrées et donc accessibles, il faut quand-même remettre des copies papier des horaires au bureau de l’inspecteur et au service de l’enseignement.

Alors pourquoi perdre tant de temps à rentrer les données?

Le Scolaria pourrait vraiment être utile, non seulement pour les différentes administrations, mais aussi pour les écoles et leurs comités.

Chaque année, le MENFP et les différentes communes persistent désespérément à faire fonctionner cet outil correctement.

Voici donc des suggestions du SEW/OGBL quant à l’amélioration du Scolaria:
  • Le Scolaria devrait fornir aux comités d’école et aux enseignants concernés des listes de tous les élèves:
    1. de l’école
    2. des différents cycles
    3. des différentes classes
    4. bénéficiant d’un cours d’appui (titulaire, nombre de leçons)
    5. nécessitant un plan de prise en charge indivudualisé (CIS)
    6. bénéficiant d’un cours d’accueil (titulaire, nombre de leçons)
    7. fréquentant les cours d’EMS respectivement les cours d’IRM
    8. fréquentant les cours intégrés en langue portugaise ou italienne
    9. ayant obtenu un raccourci de cycle
    10. ayant obtenu un allongement de cycle.
  • Toutes les données du fichier Scolaria doivent être accessibles aux comités d’école.
  • A partir du mois de mars le Scolaria devrait fournir tous les renseignements nécessaires à la préparation de l’organisation scolaire.
  • Le Scolaria devrait permettre une certaine flexibilité dans la définition des plages horaires au niveau de la classe et de l’école.
  • Pour chaque élève individuellement, il faudrait pouvoir imprimer son horaire, avec l’intitulé du cours, le titulaire, le groupe et le numéro de la salle de classe.
  • Chaque enseignant devrait pouvoir imprimer ses propres horaires ainsi que la liste des groupes d’élèves qu’il encadre.
  • Pour chaque école respectivement pour chaque commune, il faudrait pouvoir enregistrer les spécificités, par exemple une journée continue, des cours d’appui, des aides aux devoirs ou des projets dans le cadre de l’appui pédagogique organisés en dehors de l’horaire scolaire.
  • Les comités d’école feraient ainsi une proposition d’organisation scolaire pour chaque école sur base des données dans l’outil Scolaria. Après les permutations et les nouvelles affectations ces organisations se concrétiseraient peu à peu en reprenant les noms des différents intervenants et les horaires.
  • Si l’outil était vraiment facile à utiliser, on pourrait même envisager d’y marquer l’accueil, les surveillances et l’appui pédagogique.
  • La gestion des différents fichiers en accord avec tous les intervenants de l’école constitue la clé de voute du Scolaria.


Jusqu’à présent l’outil Scolaria n’est pas vraiment d’utilité pour les enseignants ou les comités d’école. Il sert d’instrument de contrôle, au lieu d’être un instrument avec lequel ces comités d’école pourraient gérer leurs fichiers d’élèves, d’intervenants, d’horaires et surtout leur organisation scolaire.

En bref, il faudrait changer la fonctionnalité de cet outil pour qu’il devienne un fichier utile à toute la communauté scolaire


Martine Burg
Membre de la direction syndicale