Entrevue MCESR -SEW sur l'avant-projet de loiportant création de l'Université de Luxembourg (06/02/03 16.30 h)
1. Rappeler les divergences de vues fondamentales
(cf. n/ communiqués) - ne pas les placer au centre de l'entretien
a) Politique d'information et de discussion ayant précédé le dépôt du projet
(cf. n/ demande d'entrevue; pas de consultation, ni d'information des syndicats)
b) Critiques fondamentales
- Le projet 'UdL' ne veut pas en premier lieu mettre en place un enseignement universitaire conduisant à des diplômes efficaces et répondant aux besoins professionnels, culturels et intellectuels de la société luxembourgeoise et de sa région. (cf. M. Dondelinger: « L'ère de la démocratisation universitaire est derrière nous ! »)
Il prétend avant tout renforcer le positionnement du Luxembourg sur le marché de la recherche en misant sur l'attrait que notre riche pays exercerait sur de prestigieux chercheurs vivant actuellement à l'étranger et qui n'attendraient qu'à s'établir ici contre monnaie sonnante. Vanité peu crédible qui fait abstraction du lien nécessaire entre la culture d'une pépinière d'étudiant-e-s de deuxième cycle et la recherche, et qui assimile les chercheurs à des marchandises !
Ok pour centres d'excellence
- Le projet 'UdL' confère à la nouvelle université le pouvoir de fixer elle-même l'orientation de la recherche et de l'enseignement, privant ainsi les pouvoirs publics d'une fonction politique primordiale. Cette autonomie, combinée au pouvoir exorbitant du recteur-président et au financement en partie privé de l'institution conduirait tout droit à la mainmise des intérêts de l'argent sur le sort de l'UdL.
- Le projet 'UdL' renforce encore cette tendance néolibérale en prévoyant à côté des trois facultés officielles la mise en place d'instituts interdisciplinaires externes. La « Luxembourg School of Finance » en constitue déjà le prototype. Officiellement créée le 7 octobre 2002, cette initiative des banques de la place, financée avec les deniers de l'Etat, se revendique déjà « LSF of the University of Luxembourg », alors que celle-ci n'existe même pas encore, et à fortiori n'a pas pu être consultée ! Cela promet
- En créant une faculté carrément « résiduelle » pour les sciences humaines, les sciences de l'Education et les Arts, ce projet jette dans un même panier une panoplie d'organismes, qui présentent des caractéristiques très divergentes et un degré de préparation aux nouveaux défis très variable
2. Mettre en évidence d'un certain nombre de contradictions :
a) autonomie universitaire >< nomination par le gouv. de la majorité des membres du conseil de gouvernance
b) liberté académique >< pleins-pouvoirs du recteur (nommé par le CG)
pas de pouvoir décisionnel pour le conseil universitaire
l' « externe » décide tout, l' « interne » ne décide rien !
Nous pensons qu'il faut limiter les pouvoirs du recteur et donner des pouvoirs de décision au conseil universitaire
c) LSF déjà créée, se dit LSF de l'Université de Luxbg, alors que celle-ci n'existe pas encore >< = département de la faculté de droit (cf. CA, p.8)
Nous pensons que les départements des facultés doivent provenir des facultés et non pas être des produits implantés de l'extérieur
d) centres interdisciplinaires: l'univ. les crée; or deux d'entre sont déjà nommés dans le CA (p. 9+10)
e) détails, précisions, interprétations dans le CA qui ne se trouvent pas dans le texte proprement dit de l'A-PL (cf. p.2: l'Université donne la priorité à la recherche)
: par l'intermédiaire de l'exposé des motifs, les dispositions de la loi se trouvent « manipulées »
Pourquoi cette façon de procéder ?
3. Obtenir des informations sur les points qui nous intéressent particulièrement
a)
ISERP: form. instituteurs (contradictions p. 6 CA)
CUNLUX: form profs ES/EST ;
- question des enseignants-vacataires du stage pédagogique actuel
(art. 37)
- que signifie exactement la notion de master professionnel ?
Explications au sujet de l'art 7 (1) et (2)
IEES: peu d'infos. (maillon faible 3e faculté)
quid éducateurs + pers. enseignant de cette formation de l'EST ?
b) Accès des étudiants :
Quel droit d'entrée ?
Accès pour quels diplômés de l'EST ?
(Art 9 PL Univ de Luxbg >< A-PL générale sur l'école luxembourgeoise, ligne,155)
c) Droit de participation et de regard du MENFPS au niveau de la formation des enseignants (points concrets quant au « Partenariat durable à instaurer entre le MENFPS et l'univ. ?) (cf. difficultés au niveau du stage pédagogique actuel !)
18 mois: 450 unités (45 semaines à 10 unités/semaine)
à côté de l'obligation des stagiaires de donner 6 leçons de cours pendant la 1re année de stage et 12 leçons pendant la 2e année de stage
(>< B, F, 450 unités sans l'obligation de donner des cours
2e année de stage: confectionner 5 pièces: jiddereen wurschtelt sech duerch, op Käschten vum Fong, vun der Réflexion mat den Tuteuren iwwert säin Unterrecht an op Käschten vun dem Unterrecht selwer !
(Réaction des responsables au CUNLUX: c'est la faute du MENFPS, puisque les stagiaires sont chargés de 6 leçons de plus par an p.r. à ce qui était prévu au départ !
: les stagiaires (et leurs élèves) font les frais de la direction bicéphale actuelle -MEN+ MCESR))
d) Recherche au niveau pédagogique: pas mentionnée dans le texte (bien que primordiale pour le Luxembourg). Pourquoi ? Quelles perspectives ?
e) Question de la sécurité de l'emploi pour les chercheurs à plein temps ( et le personnel enseignant de l'UL): pourquoi prédilection pour les CDD ?
Document du CSEE