Entrevue entre le SEW et Madame la ministre Anne Brasseur le 22 mars 2000

22.03.2000

Le 22 mars, une délégation du département secondaire du SEW, composée de Guy Foetz, Chantal Serres et Raoul Schaaf a rencontré la ministre de l'Education nationale de la Formation professionnelle et des Sports afin de poursuivre l'échange de vues, entamé lors de l'entrevue du 25 janvier, sur les problèmes les plus urgents qui se posent dans l'enseignement secondaire.

1) Les résultats du concours d'admission au stage pédagogique, communiqués au SEW suite à sa demande ont été discutés. Etant donné que les échecs sont étonnamment nombreux, le SEW a demandé de pousser l'analyse sur les causes de ces échecs, demande à laquelle Madame Brasseur a promis de donner suite le plus vite possible. Aussi -suite à la demande du SEW - les candidat-e-s du concours recevront-ils/elles un questionnaire d'examen-type dans leur branche respective.
Pour ce qui est de la consultation de copies d'examen, une entrevue d'une délégation du SEW avec les conseillers responsables pour l'ES et l'EST aura lieu.
2) Contrairement à ce qui avait été affirmé lors de l'entrevue de janvier, il n'y aura pas encore, cette année, de deuxième session pour le concours d'admission au stage pédagogique. Selon la ministre, de nombreuses questions se poseraient encore à l'heure actuelle et plusieurs textes officiels devraient être adaptés.
3) Suivant Madame Brasseur, les divergences entre les besoins inscrits dans le rapport de planification de juillet 1999 et le nombre de candidat-e-s admis-e-s au concours en septembre dans les différentes branches d'enseignement, s'explique par le fait que les directeurs et directrices ont déclaré moins de postes vacants pour leurs établissements respectifs que ne le prévoit le scénario minimum du rapport. Les chefs d'établissements préféreraient-ils traiter avec des chargé-e-s de cours non qualifié-e-s plutôt qu'avec des fonctionnaires réguliers ?
En ce qui concerne les instituteurs et les institutrices qui se destinent à l'enseignement préparatoire (postes non prévus dans la loi de planification), leur nombre est déterminé après enquête auprès des chargé-e-s de direction des différents lycées. Pour l'instant, étant donné la situation de pénurie, l'ISERP accepte le plus de candidat-e-s possibles.
4) La réforme structurelle du MENFPS est toujours en cours et la ministre ne peut pas encore donner suite à la demande d'information formulée par le SEW lors de l'entrevue de janvier quant aux différents groupes de travail du ministère, quant aux responsabilités détaillées des différent-e-s conseillers et conseillères et quant aux missions actuelles du SCRIPT. La ministre a déclaré manquer de personnel face aux nombreuses réformes entamées ou nécessaires et aux exigences de plus en plus nombreuses au niveau européen.
Elle prévoit par conséquent de recruter du personnel supplémentaire. Les nouveaux postes devraient être occupés et la répartition des domaines de responsabilité arrêtée pour la rentrée prochaine au plus tard.
5) Concernant le stage pédagogique, le SEW a informé une fois de plus la ministre de la situation de désorganisation flagrante et de surcharge préoccupante des stagiaires, ainsi que du manque de liens entre les cours théoriques et la pratique scolaire. Selon le SEW, le MENFPS doit intervenir, la loi prévoyant une fonction de supervision. Madame Brasseur, tout en invoquant que le stage ne relèverait pas de sa compétence, s'est déclarée préoccupée de la situation et a chargé ses conseillers d'en faire part aux responsables du ministère de la Culture de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Le SEW a également demandé une entrevue auprès de la ministre en question, Madame Hennicot-Schoepges.
6) Le SEW a attiré l'attention de la ministre sur le fait que les syndicats ne sont pas toujours informés des activités du ministère. Ainsi le Luxembourg est représenté depuis deux ans dans un groupe d'expert-e-s, instauré par la commission européenne avec pour mission d'élaborer des critères pour mesurer la qualité de l'enseignement, sans que le SEW le sache officiellement.
7) Une autre critique s'est rapportée aux épreuves communes prévues pour les classes de 9e: le SEW a souligné une fois de plus qu'il serait erroné, voire absurde d'introduire de telles épreuves avant d'avoir entamé une réforme des programmes et des méthodes ainsi qu'une réforme des critères de promotion qui en découle, réforme dont tous les partenaires scolaires éprouvent la nécessité depuis des années. La discussion de ce dossier a été reporté à une prochaine entrevue.
8) Une nouvelle entrevue sera fixée avec le conseiller responsable du dossier de l'autonomie scolaire, sujet qui n'a pas pu être discuté, faute de temps.

Luxembourg, le 10 avril 2000 Communiqué par le SEW/OGB-L