Maintenir la
Depuis 1994, la note de l'année entre pour 1/3 dans le calcul de la note finale des branches des examens de fin d'études secondaires et secondaires techniques; d'autre part, au-dessus d'un seuil de moyenne générale de l'année, une dispense peut être obtenue pour certaines branches d'examen.
En corollaire, afin de garantir l'égalité des chances des élèves des classes de fin d'études quant au degré de difficulté des devoirs en classe proposés et quant à l'évaluation de ceux-ci, les règlements grand-ducaux respectifs avaient prévu
- qu'en concertation avec les commissions nationales pour les programmes, le ministre de l'Education nationale devait définir les critères portant sur la conception, l'élaboration et la correction des devoirs,
- que la conformité des devoirs aux critères définis devait être soumise au contrôle d'un commissaire du gouvernement, représenté d'office par le directeur de l'établissement scolaire pour l'exercice du contrôle;
- qu'un devoir par trimestre et par branche devait être corrigé par un membre de la commission d'examen compétente en sus du titulaire de la classe.
Or, les problèmes organisationnels et le coût supplémentaire engendrés par la procédure dite de la "double correction" ont poussé le MENFP à en prévoir l'abandon dans l'enseignement public, tout en assurant haut et fort qu'elle serait maintenue pour l'enseignement privé.
Mais voilà qu'un revirement semble avoir eu lieu: à l'occasion d'une visite récente à un lycée privé, le Ministre de l'Education nationale aurait accepté d'abandonner la "double correction" aussi pour les classes de fin d'études des lycées et lycées techniques privés!
Cet abandon élargirait évidemment substantiellement le débat: en cédant sur ce point, le Ministre aurait franchi un pas décisif pour ménager à l'école privée une place à part entière à côté de l'Ecole publique !
Sans vouloir mettre en cause la qualité et l'honnêteté des enseignants du privé nous nous permettons d'insister sur une évidence: les parents des élèves du privé paient pour la scolarité de leurs enfants; ils ont pour l'établissement scolaire privé la qualité de sponsors !
Qui voudrait nier le risque d'inflation des notes scolaires, découlant directement de cette qualité ?
D'autre part il se pose un problème juridique issu de la fonction de certification qu'exercent les commissions d'examen: peut-on demander aux fonctionnaires assermentés qui composent ces commissions de délivrer des certificats de réussite, alors que le contrôle sur une partie des notes obtenues et même sur des branches entières où les candidats respectifs ont obtenu des dispenses, leur échappe complètement ?
Puisque la réponse à cette question est "non" la voie pour un système de diplômes parallèles émis par les écoles privées est largement ouverte !
Le SEW/OGB-L s'est toujours porté garant pour un système d'enseignement unitaire, basé sur l'Ecole publique et dans lequel le privé ne devra jouer qu'un rôle secondaire; il demande par conséquent au Ministre de l'Education nationale de maintenir la double correction pour les lycées et lycées techniques privés.
Communiqué par le SEW-OGB-L