08.04.2020

Monsieur Claude Meisch Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse L-2926 Luxembourg Luxembourg, le 8 avril 2020

Concerne : Formation continue / coefficient réducteur / Examen de fin d’études

Monsieur le Ministre,

Par la présente, nous tenons à vous faire part de nos réflexions au sujet de divers points en relation avec les mesures de confinement et les conséquences qui s’en suivent.

1. La formation continue obligatoire

Comme vous avez pu le constater par vous-même, des efforts impressionnants ont été entrepris par tous les enseignants, aussi bien dans l’enseignement secondaire que dans l’enseignement fondamental depuis le début de la période de confinement, et ce dans le cadre de la mise en oeuvre et de l’utilisation des nouvelles technologies dans le contact avec ces élèves ainsi que dans l’adaptation du matériel scolaire en vue d’une utilisation digitale. 

Ces efforts entrepris par les enseignants, accomplis dans un laps de temps extrêmement réduit, ont été très intensifs en heures de travail et constituent, pour bon nombre d’entre-eux, une forme d’auto-formation continue.

L’instruction ministérielle du 22 juin 2018 concernant la formation continue des enseignants fonctionnaires et employés de l’ESC et de l’ESG indique, entre autres,

• que les technologies de l'information et de la communication font parties des domaines prioritaires de la formation continue et
• que « le directeur du lycée peut décider de comptabiliser un travail de recherche ou de lecture [...] avec un maximum de neuf heures par période de référence ».
  
  

Sur base de ce qui précède, le SEW/OGBL propose à ce qu’un nombre d’heures à déterminer puisse être accordé par les directions de lycée et les directions régionales, et ce à titre exceptionnel, comme formation continue à tous les enseignants de l’enseignement secondaire et de l’enseignement fondamental.

2. Le coefficient réducteur dans la formation professionnelle

Suivant les décisions récentes du MENJE, soutenues dans sa très grande majorité par le SEW/OGBL, un certain nombre de stages en entreprises ont été arrêtés, voire annulés suite à la crise du COVID-19.

Il s’ensuit de cette décision que l’application du coefficient réducteur pour les enseignants n’a plus de raison d’être dans tous les cas où la période de stage a été remplacée par un enseignement à distance, respectivement un enseignement scolaire normal dès la reprise des cours. Ceci est notamment le cas pour la classe de 1TPCM où les 6 semaines de stage, du 4 mai 2020 au 12 juin 2020, ont été intégralement remplacées par 2 semaines d’enseignement à distance, du 20 au 30 avril 2020, et 4 semaines d’enseignement normal en classe, du 4 au 29 mai 2020.

Le SEW/OGBL demande par conséquent à ce que le MENJE fasse tout le nécessaire auprès des directions de lycée afin que ces derniers effectuent le recalcul de la tâche 2019/20 pour us les enseignants concernés.

3. Examen de fin d’études secondaires

Le SEW/OGBL soutient en principe la décision du MENJE de vouloir assurer les examens de fin d’études secondaires tout autant que les PIF, et ce à partir du 25 mai 2020. Il importe toutefois au SEW/OGBL que la sécurité et la santé des étudiants et enseignants soient pleinement garanties avant toute décision finale concernant les épreuves en question.

Dans l’espoir de trouver votre compréhension et dans l’attente de vous lire, nous vous  prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre parfaite considération.

 

En date du 15 juin 2020, le SEW/OGBL attend toujours la réponse du ministre Claude Meisch à sa lettre du 8 avril 2020. Notre proposition concernant la formation continue a été ignorée à ce jour et seul le problème du coefficient réducteur a été positivement réglé et communiqué par une instruction adressée aux directrices et directeurs de lycée en date du 14 mai 2020.