Secteur de la recherche publique: Un premier accord collectif de travail pour les salariés du LISER
En date du 18 octobre 2019, l’OGBL, seul syndicat représenté au sein de la délégation du personnel, et la direction du Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) ont signé le premier accord collectif de travail (ACT) pour les salariés du LISER, qui est un accord subordonné de la convention-cadre des centres de recherche publics. L’accord a été signé pour une durée de trois ans, du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2022.
Cette signature marque l’aboutissement de longues et parfois difficiles négociations, la première réunion de négociation ayant déjà eu lieu en janvier 2013. En 2018, le dossier avait connu un passage à l’Office national de conciliation par rapport à l’introduction d’un nouveau système de rémunération.
L’accord conclu maintenant prévoit dorénavant l’introduction d’un nouveau système d’évolution salariale au 1er janvier 2020, qui est lié à une nouvelle cartographie des fonctions qui correspond mieux aux métiers réellement exercés au sein du centre de recherche. L’accord évite une baisse des salaires d’entrée et permet potentiellement d’accéder à des niveaux de salaire plus élevés que dans l’ancienne grille, sous réserve d’une évolution dans la carrière vers les niveaux de fonction plus élevés. L’évolution de la masse salariale se situe dans le même ordre de grandeur que pour les années précédentes, l’ACT prévoyant une augmentation de la masse salariale de 1,4% par an pendant les 3 ans, dont une partie prépondérante (0,84%) est versée sous forme d’augmentations liée à l’ancienneté et l’autre partie (0,56%) valorise la performance individuelle, un élément qui était absent dans l’ancienne grille salariale. L’OGBL rappelle qu’il n’était pas favorable à l’introduction d’un système de rémunération lié à la performance individuelle, et ne l’accepte qu’au vu du fait que sa part n’est pas prépondérante, que l’ACT garantit une certaine transparence par rapport à la procédure et à l’attribution de ces augmentations et que d’autres compensations sont prévues.
Ainsi, à l’évolution salariale de base s’ajoute l’introduction d’une prime de performance collective, qui s’élève à 2% de la masse salariale (si un seuil de 100 suivant une moyenne pondérée de sept critères est atteint pour 2020, puis 2,5% pour 2021 et 2022. Une partie de cette prime est garantie et versée sous forme de chèques-repas (12 chèques-repas par mois en 2020 ; 18 chèques-repas par mois en 2021 et 2022). Le reste de la prime sera distribué de façon égalitaire à l’ensemble du personnel (au pro-rata pour les temps partiels). Les valeurs-cibles, seuils et pondérations des critères pour le calcul de la prime seront négociés annuellement avec l’OGBL. Un premier accord à ce sujet pour l’année 2020 a été signé en même temps que le premier accord collectif de travail.
