Religion, Etat islamique et politique éducative – Le retour au Moyen-Âge en aller simple

31.12.2016

Religion, Etat islamique et politique éducative – Le retour au Moyen-Âge en aller simple

Préambule

Sont repris, pour les besoins de cet article, les concepts des théoriciens de Daech, publiés dans leur revue internationaliste « Dar al-Islam », en essayant d’en démontrer la dangerosité et le non-sens. Il n’est aucunement dans l’intention de quiconque de blesser des titre_01.jpgpersonnes à travers cet article, ni celles de religion musulmane, ni de toute autre religion. Au contraire, il est de l’intention de l’auteur de rendre attentif aux pièges que tendent ceux qui « utilisent la religion pour le déshonorer[1] ». L’auteur fait sien les paroles du journaliste et auteur Jean Birnbaum qui demande à « combattre l’amalgame entre islam et islamisme, et pour cela, dissocier la foi musulmane de sa perversion islamiste[2] ». Et la politique éducative de l’Etat islamique fait partie de cette perversion islamiste que nous n’acceptons pas et que nous ne pouvons tolérer.

Ne prenons donc pas cet article pour ce qu’il n’est pas. Il ne s’agit pas ici d’un énième pamphlet d’extrême-droite, défendant notre belle civilisation occidentale contre tout ce qui vient de l’étranger. Il ne s’agit pas ici d’une énième tentative de dénigrer l’islam et les centaines de millions de croyants musulmans, voire de faire croire à une quelconque supériorité d’une croyance par rapport à une autre.religions_01.jpg

Prenons cet article pour ce qu’il est. C’est l’article de quelqu’un qui ne croit en aucun Dieu, mais qui respecte la liberté pour chacun de croire à Dieu, au Père Noël, aux esprits des ancêtres, à la vie éternelle, aux Schtroumpfs ou à tout autre phénomène de quelque nature qu’il soit, si cela peut aider à mieux vivre sa courte existence humaine. C’est aussi l’article de quelqu’un qui pense que « les croyances et les doctrines religieuses deviennent dangereuses si elles menacent la liberté et l'intégrité de l'individu ou de la société, qui en a marre de voir les religions squatter l'actualité[3] » et qui doit constater que l’on fait de plus en plus deux poids deux mesures en ce qui concerne l’analyse des comportements religieux réactionnaires et extrémistes.


En effet, alors qu’il reste de bon ton dans un certain milieu dit « progressiste » de combattre et de taper allègrement sur l’ordre moral quand il est défendu par des catholiques réactionnaires, on est immédiatement taxé d’islamophobe et de réactionnaire soi-même, voire d’extrémiste de droite, si on combat ce même ordre moral quand il est défendu par des musulmans réactionnaires.

Alors oui, si dans cet article, il est surtout question des dérives de l’islamisme radical, ce dernier n’a pas la primauté de la radicalité. La plupart des grandes religions ont, à un moment ou à un autretitre_02.jpg de leur histoire, été la cause de nombreuses guerres et atrocités : sacrifices humains, croisades, Inquisition, …, le djihad n’est que le dernier en date d’une longue série. Et ne parlons pas de toutes les violences inter-religieuses qui n’en finissent pas.

Aujourd’hui, selon l’auteur et bien d’autres à travers le monde, « ce qui importe, c’est de parler haut et clair contre les radicaux », de quelque sorte qu’ils soient, « de les isoler par tous les moyens, de leur couper l’oxygène. Et surtout, de ficher la paix aux autres, qui gagnent leur salut comme ils veulent, si tant est qu’ils y croient [4]».

L’école de la mécréance

Traduit de l’Arabe, « Dar al-Islam » désigne le « domaine de la soumission à Dieu ». Mais « Dar al-Islam » est aussi le nom du magazine international de l’Etat islamique, un de ces multiples outils de propagande que l’EI sait si bien manier.

Dans un de ses derniers numéros[5], « Dar al-Islam » s’est intéressé plus particulièrement à l’éducation dans les pays occidentaux ou, selon les termes utilisés par les islamistes, dans les pays dits impurs. Les auteurs y parlent notamment des « péchés » présents dans nos écoles occidentales, appelées par ailleurs les « écoles de la mécréance ».

religions_02.jpgParmi ces péchés, nous retrouvons bien évidemment le grand classique de la mixité entre filles et garçons.

Cette mixité entre filles et garçons serait, selon Dar al-Islam, « une porte ouverte vers la fornication[6] », car le prophète n’a-t-il pas dit qu’il « n’a pas laissé de tentation plus grande pour les hommes que les femmes » et que c’est pour cela qu’il « est obligatoire pour le détenteur de l’autorité – l’Imam - d’empêcher la mixité entre les hommes et les femmes dans tous les lieux où se rassemblent les hommes », donc aussi, bien évidemment, dans les écoles, du moins dans tous les pays où les filles et les femmes peuvent profiter du droit à l’éducation.

texte_01.jpgIl n’y a pas besoin de répéter que les visions moyenâgeuses concernant les sujets touchant aux relations entre hommes et femmes en général et au sexe en particulier, font partie des fonds de tiroir de toutes les grandes religions, peu enclin, ni à soutenir les combats en faveur de l’amélioration de la condition féminine et au mouvement d’émancipation des femmes, ni à accepter que le désir charnel dépasse de loin le seul désir de procréation entre homme et femme.

De tout temps, le monde entier fornique, se fait entuber, baise, nique, s’accouple, rataconnicule, comme disait Rabelais. C’est certain, les feux de l’enfer nous attendent, du moins à en croire les prêcheurs évangéliques des chaînes de télé (voir ci-contre).

Un deuxième pêché, plus particulièrement dirigé contre la France, puisque nos politiques luxembourgeois n’ont pas le courage de s‘aventurer sur ce terrain, c’est l'interdiction du voile à l'école[7]. Pour « Dar al-Islam », il est « évident que le but et la cible de cette interdiction est le hijab[8] qu'Allah - du haut des sept cieux - a rendu obligatoire aux mères, épouses et filles des croyants ».

Il s’agit là, toutefois, d’une interprétation un peu particulière du port du voile, car, que dit vraiment le Coran ? Il exige, c'est vrai, un comportement pudique. Ainsi, le verset 31 de la sourate 24 « commande aux femmes qui croient de baisser leurs yeux et d'observer la continence, de ne laisser voir de leurs ornements que ce qui titre_03.jpgest à l'extérieur, de couvrir leurs seins d'un voile, de ne faire voir leurs ornements qu'à leurs maris ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, à leurs fils ou aux fils de leurs maris, … ». Mais on oublie trop souvent que le Coran, en fait, exige la même chose des hommes, la sourate 24 précisant qu’il faut « dire aux croyants qu'ils baissent leurs regards et soient chastes[9] ».

Notons, toutefois, que la volonté de contrôler le corps des femmes caractérise toutes les religions. Martine Storti, ancienne militante du Mouvement français de libération des femmes, ne disait-elle pas que « le voile est le signe d’une réduction des femmes au corps et au sexe. Il signifie qu’un corps qui n’est pas caché est à tout le monde ». Pour preuve, les textes du nouveau testament parlent, eux aussi, du voile à porter par les femmes, et ceci religions_03.jpgdans des termes sans aucune ambiguïté. La 1ère épître aux Corinthiens 11:5-6 précise que « toute femme qui prie ou parle sous l'inspiration de Dieu sans voile sur la tête, commet une faute identique, comme si elle avait la tête rasée. Si donc une femme ne porte pas de voile, qu'elle se tonde; ou plutôt, qu'elle mette un voile puisque c'est une faute pour une femme d'avoir les cheveux tondus ou rasés ».

Heureusement, dans nos contrées, les épîtres aux Corinthiens sont plutôt tombées en désuétude. N’empêche qu’aujourd’hui encore, les femmes qui sont reçues en audience par le Pape sont priées de se couvrir la tête. Que dans nos sociétés modernes, des femmes politiques de tous bords se prêtent toujours à cette mascarade et se couchent en femme soumise devant le soi-disant représentant de dieu sur terre, est une injure à toutes celles qui se sont battus pendant des dizaines d’années pour leur émancipation et pour l’égalité entre hommes et femmes.

Le mot d’ordre à donner est donc clair : restons vigilant. Le renouveau du religieux que l’on peut aussi constater dans le monde occidental et qui se fait de plus en plus pressant, n’augure rien de bon, ni pour notre société en général, ni et surtout, pour les femmes en particulier. Après les acquis sociaux qui sont attaqués de toute part depuis de nombreuses années déjà, les acquis obtenus par les femmes après plusieurs décennies de lutte acharnée, seront-ils les prochaines victimes de la dégradation de notre système sociétal ?

Une avalanche de pêchés

Continuant dans la même verve, les auteurs de « Dar al-Islam » ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Voici quelques exemples supplémentaires qu’ils utilisent pour démontrer l’avalanche de péchés qui sévissent dans nos écoles de la jâhiliya[10].

titre_04.jpgIls s’attaquent bien évidemment, il fallait s’en douter, à la théorie darwiniste de l’évolution. Selon nos auteurs, cette « théorie pseudo-scientifique absurde » contredit en tout point le Coran et la sunna[11] du prophète. En effet, selon la logique de ces grands penseurs :

  1. Il n'y a pas, dans la théorie darwiniste de l’évolution, d'entité créatrice qui donne subitement vie à une espèce complètement et définitivement formée.
  2. Or, le Coran explique qu’Allah a créé Adam de ses mains : « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre sur la terre beaucoup d'hommes et de femmes».
  3. Donc, Allah nous informe de la création de l’Homme.
  4. Par conséquent, toute personne qui professe ou accepte la théorie de l’évolution est un mécréant car il dément les hadiths[12].

Voilà une théorie qui tient la route. Comment cette évidence a-t-elle pu échapper à Darwin ? Citons, à cet effet, Antonio Fischetti, chroniqueur à Charlie Hebdo et rescapé du massacre de janvier 2015, qui se posait à ce sujet la question suivante : « Mais pourquoi diable, les primates de Daech s’offusquent-ils de descendre du singe ? Si cette parenté était blessante, ce serait plutôt pour nos cousins de la jungle[13] ».religions_04.jpg

Il n’y a rien à y ajouter, sauf, peut-être, que les djihadistes ne sont malheureusement pas les premiers et ne seront pas les derniers à renier Darwin. De tous temps, tout plein de fanatiques religieux, qu’importe la religion qu’ils soutiennent, se sont acharnés à renier la théorie de l’évolution.

religions_05.jpgLe 1er août 2005, le président George W. Bush ne déclarait-il pas que les thèses de « l'Intelligent Design[14] », à l’opposé de la théorie de l'évolution, devaient être « correctement enseignées » dans les écoles américaines. Depuis, la polémique n'a cessé d'enfler aux Etats-Unis et ailleurs. Ces théories, aussi farfelues soient-elles, ont amené certains Etats américains à accorder aux adversaires de Darwin une limitation de l'enseignement de la théorie de l'évolution et les critiques du darwinisme, sous diverses formes, ont fait leur réapparition officielle dans les programmes scolaires.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ces thèses trouvent désormais des relais en Australie et un peu partout en Europe. L'existence de lobbies créationnistes, des deux côtés de l'Atlantique, redonne force à un débat que l'on croyait – à tort - enterré depuis longtemps. La bêtise humaine, comme disait déjà Einstein, est définitivement universelle et illimitée.

L’interdiction de la prière, dans les lieux publics, et notamment à l’école, est un autre des pêchés graves mis en vitrine par les propagandistes de l’Etat islamique. S’y ajoute l’interdiction de réprimander physiquement l’enfant qui ne s’adonne pas à la prière. Le messager d’Allah a, en effet, rendu obligatoire aux parents musulmans d’enseigner et d’ordonner la prière à leurs enfants dès l’âge de sept ans. Il a dit : « Enseignez à vos enfants la prière alors qu’ils ont sept ans, et frappez-les s’ils ne la font pas à dix ans ». Dans cette logique, selon Dar al-Islam, si un parent musulman applique ce commandement prophétique dans nos écoles de la « jâhiliya », là où la prière est interdite, là où il est interdit de frapper un enfant, il finira en prison et son enfant sera placé dans une institution d’infidèles, condamné ainsi, lui aussi, à la mécréance.titre_05.jpg

Un autre « no-go » aux yeux des auteurs de « Dar al-Islam » est ce qu’ils aiment appeler la banalisation de la fornication et de l’homosexualité dans nos sociétés occidentales. Selon eux, « le parachèvement de la corruption des mœurs en Occident a été accompli lors de ce qu’ils nomment la révolution sexuelle dans les années 70. Les mêmes mains judéo-maçonniques qui avaient chassé la religion de l’école y firent entrer la fornication, l’homosexualité, le meurtre d’enfants poliment nommé avortement ». Il s’ensuit que, toujours selon « Dar al-Islam », tout religions_06_1.jpgmusulman qui met son enfant dans nos écoles, accepte que ce dernier « ingurgite cette bouillie de mécréance, corrompant ainsi sa prime nature et lui faisant emprunter les voies des gens de l’Enfer ». La solution, pour éviter cette corruption de l’esprit et du corps, serait alors « de rejoindre la terre d'Islam et de faire la hijra[15] vers le Califat qui a mis en place des écoles où les programmes sont réellement islamiques, purifiés de toutes les mécréances et péchés des civilisations occidentales ».

Une vie sexuelle non conforme à l’esprit religieux, voilà un sujet qui réunit depuis toujours nos chers représentants de Dieu sur terre, toutes confessions confondues.

Pour preuve, dans le Coran et de nombreux hadiths, la fornication et l’homosexualité sont condamnées, voire interdites. Dans cette logique, pour chaque musulman, l’homosexualité doit être considérée comme « un vice maléfique et une perversion » qu’il s’agit de combattre avec virulence.


religions_08.jpgPour preuve, à de nombreux endroits de l’ancien et du nouveau testament, nous retrouvons des morceaux de pure poésie nous expliquant que « si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort et leur sang retombera sur eux[16] ».

Le massacre dans une discothèque gay d’Orlando aux Etats-Unis, au mois de juin 2016, montre bien qu’un certain discours religieux haineux et fanatique commence à porter ses fruits auprès d’une certaine frange, grandissante, de la population.

La laicité, ce mot qui fait peur

Une dernière recommandation de « Dar al-Islam » concerne la personne même de l’enseignant et devrait nous mettre tous sur nos gardes. En effet, selon « Dar al-Islam », il y a obligation, pour chaque musulman, « de combattre et de tuer tous ces corrupteurs, ces ennemis d'Allah, ces mécréants qui enseignent la laïcité aux enfants ».

Enfin ! Le mot est tombé ! La laïcité à la française, voilà l’adversaire des théoriciens de l’Etat islamique. Selon ces derniers, « le musulman doit titre_06.jpg
avoir que les systèmes éducatifs qui partagent les valeurs de la laïcité sont construits contre la religion en général et que l’Islam en tant que seule religion de vérité ne peut cohabiter avec cette laïcité fanatique
». Le « bon » musulman est donc dans l’obligation, car Allah le lui ordonne, de « combattre ce tissu de mensonges et de mécréance », proféré par les pourfendeurs de la laïcité.

Dans cette même lignée, les théoriciens de l’Etat islamique développent aussi leur propre vision sur la façon de légiférer :

  • Allah est le seul législateur.
  • Or, la laïcité à la française, qui règle la séparation de la religion et des affaires de l’Etat se base sur une loi adoptée le 9 décembre 1905 par le parlement.
  • Comme Allah est le seul législateur, le musulman doit savoir « que quiconque fait des lois en dehors du cadre du Coran et de la sunna[17], est un mécréant».
  • Or, « les mécréants qui enseignent la laïcité aux enfants, doivent être combattus et tués».

Pour les théoriciens de l’Etat islamique, il est donc clair que « les enseignants, ces gens de l’Enfer qui font ingurgiter cette bouillie de mécréance aux enfants musulmans, tout comme le personnel des services sociaux qui retire les enfants musulmans à leurs parents pour les confier à des mécréants et détruire ce que le musulman a de plus cher après sa religion, sont en guerre ouverte contre la famille musulmane » et qu’il « est donc une obligation pour le musulman de combattre et de tuer, de toutes les manières légiférées, ces ennemis d’Allah ». Dont acte !

Conclusion

Voilà que nous sommes avertis. Que nous soyons enseignant ou éducateur, qu’importe notre spécialisation, que nous soyons homo-, bi- ou hétérosexuel, nous faisons tous partie des cibles potentielles des djihadistes et autres fanatiques religieux qui, définitivement, ne nous aiment pas et n’aiment pas l’institution école telle que nous la percevons.

Or, les valeurs que l’école publique défend depuis toujours, à savoir

  • l’égalité de tous et le refus de toute discrimination,
  • l’humanisme,
  • la pratique du dialogue,
  • la transmission de connaissances et de savoirs pour faire de chaque jeune une personne responsable et éclairée sur le monde actuel et ses défis,

sont pour nous des lignes rouges qui ne seront pas dépassées, quitte à nous mettre certains fanatiques, de quelque religion qu’ils soient, à dos.

titre_07.jpgTout au moins, tout ceci nous démontre que, finalement, l’école publique est, et restera d’une importance capitale dans une société démocratique qui compte fonctionner. Et ce rôle crucial de l’école publique dans la sauvegarde de l’intégrité de notre société vaut la peine d’être défendu avec tous les moyens à notre disposition.

Un monde sans école publique, gratuite et performante, un monde sans enseignants courageux, motivés et allant de l’avant, c’est le droit chemin vers un retour au Moyen-Âge.

Et voilà justement où Daech et d’autres fanatiques religieux de tous bords tentent de nous emmener. Ils n’y arriveront pas !









Jules Barthel











[1] En référence au discours de François Hollande à la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme du

19 septembre 2016 et qui disait qu’il ne fallait pas tomber dans le piège de ceux qui « utilisent l’islam pour le

déshonorer »

[2] Jean Birnbaum : Un silence religieux. La gauche face au djihadisme, Seuil, 2016

[3] Athéisme – l’homme debout : www.atheisme.free.fr

[4] Jean-Yves Camus, Charlie Hebdo n° 1257 du 24 août 2016

[5] Dar al-Islam n° 7, https://azelin.files.wordpress.com/2015/12/dc481r-al-islc481m-magazine-7.pdf

[6] Rapport sexuel en dehors du mariage et considéré comme un péché de la chair par l'islam autant que par le

christianisme.

[7] La « tolérance » envers les autres religions, prêchée par nos politiciens dits pourfendeurs de la séparation de

l’Etat et de l’Eglise, fait que nous enregistrons aujourd’hui une présence accrue de filles voilées dans nos

écoles fondamentales et nos lycées. Cet effet boule de neige à effet multiplicateur est un des premiers signes

évidents d’une communautarisation de plus en plus prononcée de notre société, déclencheur, à moyen

terme, de graves problèmes sociétaux.

[8] Le hijab désigne, selon l’interprétation traditionnelle du Coran, tout obstacle (rideau, paravent, voile,

tenture...) se trouvant à l'intérieur de l'habitation de Mahomet, devant un être ou un objet, pour le

soustraire à la vue ou l'isoler du visiteur. Il désigne, de nos jours, plus particulièrement le voile que certaines

femmes musulmanes disposent sur leur tête en laissant le visage apparent.

[9] Le Point du 29 octobre 2015

[10] Du mot “jahl” qui signifie ignorance.

[11] Le terme sunna signifie « cheminement » ou « pratique(s) ». Dans le Coran, le terme sunna est employé

pour désigner la « loi immuable » de Dieu.

[12] Un hadith est une communication orale du prophète Mahomet et, par extension, un recueil qui comprend

l'ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons.

[13] Charlie Hebdo n° 1249 du 29 juin 2016

[14] Concept qui est une sorte de « déviance » du créationnisme. Les partisans de cette théorie, proches des

milieux religieux protestants évangéliques, affirment qu’il y a bien eu évolution mais qu’elle a été souhaitée

et « pilotée » par une puissance « divine ». Ainsi, l’homme n’est pas un « hasard de la nature » mais

réellement le fruit de la volonté d’un créateur tout puissant qui l’aurait désiré et « programmé ». Contraints

à accepter que la théorie de Darwin relate bel et bien la vérité, certains protestants radicaux ont ainsi

développé cette théorie du « Dessein intelligent » qui affirme que Dieu a « insufflé » une intelligence

particulière à l’être humain, favorisant ainsi son évolution à travers les millénaires pour aboutir à ce que

l’homme est aujourd’hui, fidèle à l’image de Dieu - comme cela est précisé dans les saintes écritures.

[15] Mot arabe pour désigner l’émigration.

[16] Lévitique 20:13

[17] Dans le Coran, le terme sunna est employé pour désigner la « loi immuable » de Dieu.