« Corona m’a tuer(*) » : L’enseignement victime du virus

L’annonce télévisée du Ministre de l‘Education Nationale en date du 5 mai 2020 sur la mise en place de la division des classes en groupes de moins de dix élèves a été suivie immédiatement d’un dossier de presse.
Sur base de cet unique élément communiqué officiellement aux écoles, les enseignants et surtout les comités d’école de l’enseignement fondamental travaillent depuis jour et nuit pour l’échéance impossible et butent sans arrêt sur des obstacles insurmontables qui en accentuent l’irréalisation.
Balayant d’un revers de main toute mise en garde, les responsables du ministère ne respectent aucun droit du travail, ni droit à la déconnection, ni droit au repos et envoient à toute heure du jour de nouvelles consignes, de nouveaux formulaires à remplir ou à faire remplir, et ceci sans discernement de périodes de repos quotidien, de jour férié ou de dimanche.
Piégés par leurs propres délais, les responsables font fi de toute proportion et surtout toute considération pédagogique et ne cessent d’augmenter la pression pour cacher les déficiences du masterplan.
Relégués au rang de bureaucrates sans états d’âme, les enseignants rebutent à mettre en musique une mesure absolument inadaptée et au vu des mélanges inévitables des fratries, surtout complètement inefficace. Sous couvert de protéger les enfants du virus Covid, les enseignants travaillent à l’établissement du « plan de prise en charge » improductif et dont les effets nuisibles sont directement percevables et agissent en pleine connaissance contre leurs valeurs, leur éthique et leur conscience professionnelle.
Le partage des classes engendrant d’énormes besoins en salles et en personnel, les communes envisagent sérieusement le parcage des élèves dans des gymnases et autres salles ne respectant jusqu’à présent aucun critère, ni pédagogique, ni de salubrité, ni de sécurité. Leur conformité va immanquablement être transformée non grâce à des aménagements spécifiques, mais plus facilement et rapidement à travers une adaptation des textes et règlements.
Pour pallier aux manques sévères de personnel enseignant et éducatif, des campagnes de recrutement massif ont été lancées. Sans honte aucune, le Ministère de l’Education (!) Nationale, de l’Enfance (!) et de la Jeunesse s’apprête donc à engager tout un chacun pour l’encadrement dans la maison relais et/ou lors des études surveillées, diplôme ou pas, expérience ou pas.
Parents, indignez-vous !
Les objections des enseignants n’étant prises en compte, c’est à vous d’agir !
N’assistez pas impuissants au massacre de l’éducation de vos enfants !
Exigez que les critères pédagogiques priment sur des quotas farfelus !
Exigez l’adéquation des locaux pour la prise en charge de vos enfants !
Exigez un encadrement de qualité par des professionnels qualifiés !
Exigez une scolarisation réelle au lieu d’une pseudo prise en charge !
Exigez un retour à l’école sous des conditions qui ne nuiront pas à vos enfants !
Parents, INDIGNEZ-VOUS !